Parti Anti Parti
Contre tous les partis politiques

VERS LA VRAIE DÉMOCRATIE ?


Photo Nuit Debout

La vraie démocratie à une grande échelle n'a jamais été mise en œuvre, seule la prise du pouvoir d'une minorité, au nom, par exemple, de la lutte des classes, et son maintien par la force, a été testée en supprimant toutes les velléités de liberté d'expression, et en renvoyant aux calendes grecques la démocratie. Ce n'est qu'à partir du milieu du dix-neuvième qu'on a usurpé le terme de démocratie, pour qualifier des régimes représentatifs issus des élections universelles. Alors que ce sont des oligarchies ploutocratiques où une caste de politiciens professionnelles représentent une minorité de riches.

La démocratie, c’est le régime politique où le peuple a le pouvoir. Pure, elle n’existe pas, c’est un idéal, sur lequel se règle la démocratie réel, processus dynamique susceptible de se corrompre comme de se perfectionner. Pour que son fonctionnement soit effectif, le peuple doit exercer un commandement et un contrôle continuel pour se gouverner lui-même. Le principe essentiel de la démocratie est l’égalité entre tous citoyennes et citoyens. Ils doivent être capables d’être à la fois gouvernants et gouvernés. Pour ce faire, les mandats ne peuvent être qu’impératifs, révocables, non cumulables et rotatifs.

Le temps de la délibération dans les assemblées est primordial, comme le choix de l’ordre du jour, il doit être décidé collectivement. Un grand nombre de citoyens doit pouvoir s’exprimer sur un sujet donné, pour faire valoir les opinions contradictoires, afin que tout le monde puisse juger en connaissance de cause avec le plus possible d’informations. Idem pour les médias, ils ne doivent pas être au service des intérêts privés, mais au service du peuple, ce ne doit pas être toujours les mêmes qui s'expriment. Pour que les citoyens soient éclairés, la gestion collective doit être dans la transparence totale.

L’enfant dès son plus jeune âge doit être éduqué à la citoyenneté, à l’égalité de la parole, par des assemblées, en apprenant à s'autolimiter, à se modérer en écoutant la parole contradictoire, par le partage du savoir. Il faut bannir la notation dans les écoles, qui mettent tout le monde en concurrence, et qui frustrent des générations de laissés-pour-compte. La connaissance ne doit pas être délivrée à des consommateurs passifs, mais chacun doit être encouragé à participer. Le but n'est pas d'apprendre, mais d'apprendre à apprendre afin de s'emmanciper et de pouvoir connaître par soi-même. L’éducation doit se consacrer à l’égalité, principe de la démocratie, à savoir faire en sorte de bannir les rapports de domination entre citoyens et citoyennes, qu’il soit physiques, intellectuels, financiers, sociaux… Les enseignants aussi doivent participer à la gestion démocratique de l’établissement scolaire.

Évidemment que ma liberté est limitée par celle des autres. Et la domination d'une oligarchie ploutocratique, comme dans un système capitaliste, est un frein à la liberté du plus grand nombre. Seul dans une vraie démocratie, où tout le monde gouverne, la réalisation de la liberté du plus grand nombre est la plus grande. Je ne peux pas être libre que lorsque tout le monde n'est pas libre, ma liberté doit être corrélée à l'égalité, principe de la démocratie. Dans un système de domination sociale, où même la vie est marchandise, où la majorité des hommes sont contraints, pour survivre, de vendre leurs forces de travail à une minorité d'autres hommes, il n'y pas de liberté, mais des rapports de dominations ; des libertés contraintes. La liberté de la démocratie s'oppose à la fausse liberté du libéralisme.

Le capitalisme, pouvoir vertical d'un petit nombre, s'oppose à la démocratie, pouvoir du peuple. Comme nous passons les trois quarts de notre vie au travail, l’entreprise doit évidemment être démocratisée. On ne peut plus être employé par un dictateur de patron avec la peur, cette épée de Damoclès, le chômage, au-dessus de la tête de chaque salariée. On doit démocratiser les entreprises privées, mais aussi les entreprises publiques, pour éviter toute bureaucratie ; le pouvoir doit tourner aussi chez les fonctionnaires. La distinction entre secteur privé et secteur public tendrait à s’estomper dans une vraie démocratie, car le but, c’est le bien commun de tous les citoyens(nes).

(texte en chantier)

Posted on 11. Aug, 2016 by LedK